Depuis bientôt six ans chez ORYUS, Sylvain, 43 ans s’est forgé une expertise dans l’art d’usiner des pièces mécaniques de toutes sortes.
Son plan de carrière était tracé depuis l’école, mais c’est à l’appui de l’expérience, qu’à main levée il fait les croquis des pièces qu’il façonne ensuite dans les règles de l’art. Son expérience du terrain pour la maintenance mécanique des machines lui permet de comprendre l’utilité et les détails d’une pièce au premier coup d’œil.
Dans les ateliers d’Oryus, ce technicien sait les confectionner avec précision et de toute pièce, à partir d’un simple morceau de métal. Il va désormais partager l’amour du beau geste et son expérience avec un nouveau technicien qui rejoint l’entreprise cet été ; un usineur tout aussi « conventionnel » mais qui a également l’expérience des machines numériques.
Après avoir exercé de nombreuses années dans un atelier de maintenance mécanique pour l’industrie, période au cours de laquelle il a rencontré Dominique Le Louarn avec qui il partage l’amour du travail de précision, Sylvain a rejoint la société ORYUS où il exerce son métier d’usineur conventionnel depuis six ans.
« Je suis à la fois usineur, tourneur-fraiseur conventionnel et également soudeur. Au quotidien je réalise des pièces selon les modèles et les plans qui sont réalisés par notre propre bureau d’études ou transmis par nos clients. Je fabrique des axes et des arbres de transmissions, des pièces spécifiques et sur-mesure, telles des éléments de dosage ou des prototypes complets comme des pièces de sondeurs de positionnement de panneaux de chalut ou des vérins hydrauliques pour basculer des bacs dans l’agroalimentaire.
Mon métier requiert de multiples compétences, indispensables aux différentes étapes de fabrication d’une pièce. Je travaille également sur des machines-outils spécifiques telles que des tours (photo), des fraiseuses ou des mortaiseuses. Je suis capable de confectionner une pièce sur plan ou à partir d’un modèle. Dans le second cas, je réalise moi-même un croquis de la pièce à réaliser que je soumets à notre bureau d’études afin qu’il soit mis sur plan. A partir de ce plan, je commence la réalisation de la pièce.
Je détermine d’abord la matière première à utiliser. Chez ORYUS, nous travaillons énormément d’inox et beaucoup de 316L pour respecter les normes de l’industrie agroalimentaire et dont la résistance à la corrosion, les performances et la qualité sont adaptés à des environnements difficiles. Je débite les blocs ou les arbres bruts puis je commence par tourner la pièce afin d’en former le diamètre. Je vois progressivement la pièce prendre forme au fur et à mesure de l’usinage.
Au cours de ces étapes, je prends régulièrement des mesures afin de m’assurer que la pièce soit ajustée à la bonne cote. Je termine par le fraisage pour réaliser des rainures de clavettes ou des dégagements pour les dernières finitions. Mon travail se poursuit par une série de contrôles dimensionnels et de tolérance. La pièce est prête à livrer ou à installer, selon sa destination.
Des mains en or pour faire renaître une pièce usée
« La plupart temps, je travaille dans l’atelier, explique Sylvain. Parfois je suis amené à prendre des cotes chez nos clients. Ce que je préfère dans mon métier c’est, à partir d’un modèle totalement usé, de refaire une pièce « à façon » et la faire renaitre de mes mains. »
Sylvain exerce son métier avec passion et une grande maîtrise. Il aime un résultat le plus parfait possible, un produit propre réalisé dans les règles de l’art grâce à expérience et à sa parfaite connaissance des pièces :
« J’ai obtenu un BEP à l’âge de dix-huit ans puis une mention complémentaire en soudure et j’ai tout de suite commencé à travailler. J’ai fait beaucoup de terrain dans les entreprises du secteur agroalimentaire pour des opérations de maintenance. J’ai eu à travailler sur toutes sortes de pièces, ce qui me sert beaucoup au quotidien chez ORYUS pour confectionner des produits à façon ou d’après de vieux modèles parfois introuvables dans les magasins de rechange. Quand j’ai eu l’opportunité de rejoindre ORYUS, je n’ai pas hésité. Je connaissais la façon de travailler de Dominique depuis longtemps et nous sommes en phase. Chaque projet est différent. Je ne fais jamais deux fois la même pièce ; bien que nous puissions parfois réaliser de petites séries. C’est stimulant, cela me permet d’évoluer dans mes compétences et en évitant la routine on ne lasse jamais ! »
Un métier de précision devenu rare
« Il est difficile de trouver des usineurs conventionnels, fait remarquer Sylvain. La plupart des jeunes sont aujourd’hui formés à l’utilisation de machines numériques. Le travail conventionnel ne laisse pas place à l’erreur, il est très exigeant, il implique de rester concentré et exige une grande minutie : tout repose sur le geste et l’œil que l’on pose sur la pièce. Je suis content d’accueillir un nouveau collègue qui a aussi sa propre expérience et connait en particulier le secteur naval. Nous allons pouvoir échanger nos compétences mutuelles, nos approches et cela va nous permettre de répondre à davantage de demande de la part de nos clients. Nous aurons notamment les moyens pour réaliser encore plus de projets spécifiques et de pièces à façon et cela va contribuer à améliorer notre. Nous allons pouvoir travailler à deux sur tous les postes y compris le soudage, ajoute-t-il. Ce nouveau collaborateur a aussi une expérience sur les machines numériques que nous serons peut-être amenés à utiliser demain. »
« Je mets un point d’honneur à tenir les délais et à produire des pièces de qualité dont dépend le bon fonctionnement des machines de nos clients. Ma responsabilité c’est aussi permettre aux industriels et aux armateurs de continuer à assurer leur production et de maintenir leur outil de travail, conclue-t’il ».